Rude fin de week-end pour les 29 salariés de la société de livraison Trans-Cévennes Express à Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard). Un message laconique est tombé sur leur messagerie WhatsApp dimanche 6 avril en milieu de soirée : leur patron leur apprenait leur licenciement…

 WhatsApp, c’est pour nous inviter à un anniversaire ! Là, l’employeur nous demandait de prévenir ceux qui n’ont pas l’application qu’ils sont licenciés , témoigne Sandrine, auprès de nos confrères de France 3 Occitanie.

« Lamentable »

Cette salariée de Trans-Cévennes Express à Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard) n’en revient toujours pas de la manière dont son licenciement lui a été notifié à dimanche à 21 h 30 : un message laconique sur une application de messagerie. Le patron s’adressait aux 29 salariés et leur annonçait la liquidation de la société de livraison qu’il venait de racheter il y a un mois.  Lamentable , enrage cette même Sandrine qui, auprès d’ici Gard Lozère, assure  n’avoir jamais vécu cela de sa vie .

La sidération est la même pour son collègue Michel.  Sur le coup, je me suis dit que c’était une plaisanterie, reconnaît-il.Le lendemain […] on s’est dit que ça allait être une première mondiale .

« Ils savaient très bien qu’ils rachetaient des dettes »

Depuis ce message annonçant les licenciements et la liquidation de l’entreprise, le patron est aux abonnés absents.

 Ce sont des méthodes de voyous ! s’emporte Claude Cerpedès, le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues. Du jour au lendemain, ce sont des gens qui se retrouvent sans rien. Ça va être compliqué pour eux, car le marché de l’emploi dans le secteur est tendu .

Le repreneur de cette société criblée de dettes, rachetée pour l’euro symbolique il y a un mois, n’est pas parvenu à redresser la barre et jette donc l’éponge très rapidement. Pourtant,  ils savaient très bien qu’ils rachetaient des dettes et pas des bénéfices , s’étonne Michel.

Les salariés attendent désormais de recevoir les attestations nécessaires pour faire valoir leurs droits. Il est évident que la copie d’un message reçu sur WhatsApp ne suffira pas…

source : https://www.ouest-france.fr/societe/le-patron-les-licencie-un-dimanche-soir-par-whatsapp-ce-sont-des-methodes-de-voyous-4ad756f2-1515-11f0-a9e1-03ede7a28dd6