Un quadragénaire comparaissait ce lundi devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis pour des faits de conduite en état d’ivresse en récidive. Ne reconnaissant pas son état d’ébriété, il a également refusé de se soumettre aux tests de dépistage.
Bruce C. est sur un parking au Port le 1ᵉʳ février lorsqu’il est contrôlé par une patrouille de police. Les agents constatent qu’il sent l’alcool. Il prend aussitôt une attitude agressive à leur égard suivie immédiatement d’insultes fleuries comme « allé bour out ki« , ou encore « ou lé une merde« , en passant par « moi, on ne me soumet à rien« , petite phrase qui commence visiblement à faire des émules. Résultat, il est placé en garde à vue et jugé ce lundi dans le cadre d’une comparution immédiate.
« J’ai refusé les tests, car j’étais sur un parking moteur éteint«
« Je n’étais pas alcoolisé« , répète le prévenu à la barre. « Je suis chauffeur routier, je sais que si je bois, je risque de perdre mon permis« , insiste-t-il. Ce qui est d’autant plus vrai, qu’il est encore sous le coup d’un suivi en addictologie pour des faits de même nature avec des prises de sang régulières. Concernant le refus de se soumettre aux tests, il regrette sa réaction, mais la justifie : « J’ai refusé les tests, car j’étais sur un parking moteur éteint« . Pour les insultes, « c’est sorti tout seul« , s’explique-t-il.
De son côté, le parquet ne manque pas de souligner que les insultes « portent atteinte à la dignité des officiers de police« , insistant qu' »il a déjà été condamné pour des faits de même nature« . Elle requiert une peine de six mois de prison assortie d’un mandat de dépôt, au regard des sept mentions à son casier et de l’état de récidive. « Il reconnaît les outrages et le refus de se soumettre », répond la défense qui note que « l’état d’ivresse manifeste est une notion subjective qui n’a rien d’objectif, puisqu’elle est constatée par des êtres humains« .
Au final, le prévenu est reconnu coupable de l’ensemble des faits et condamné à six mois de prison avec mandat de dépôt, l’annulation de son permis et une interdiction de conduire un véhicule non équipé d’un dispositif antidémarrage pour une durée d’un an.
Ecrit par Régis Labrousse – le mardi 4 février 2025 à 10H39