Après un accident, l’assurance lui propose 50 000 € : il attaque en justice et obtient… 17 fois plus
L’histoire de ce chauffeur-livreur montre qu’il est bon de ne pas se précipiter pour accepter les indemnisations proposées en première intention par les assurances. Victime d’un grave accident du travail près de Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 2016, il avait refusé la proposition de son assureur qu’il
Le livreur conserve « d’importantes séquelles »
Gravement touché au dos, l’homme âgé de 47 ans au moment de faits avait connu une longue période de convalescence. « Cela lui a laissé d’importantes séquelles », indique – à nos confrères de Lorraine actu – Me Olszowiak, son avocat.
Suite à cet accident, le salarié – incapable de retravailler à un poste similaire – avait été licencié pour « inaptitude ». Il était couvert par une assurance invalidité ou incapacité de travail mais la proposition financière sera jugée inacceptable par l’intéressé. L’assurance évaluait le préjudice à 50 000 euros. « Il a perdu son emploi, son métier. En plus, on sait qu’à plus de 50 ans, c’est plus difficile de retrouver un nouveau travail. Cela a aussi un impact sur le calcul de sa pension de retraite », rappelle l’avocat.
La justice donne doublement tort à l’assurance
Un long bras de fer judiciaire s’était alors engagé entre les deux parties. Huit ans après les faits, la justice s’est définitivement prononcée sur le montant de l’indemnisation. Et le moins que l’on puisse dire est que le plaignant a été conforté dans sa position.
Ce ne sont pas 50 000 mais 844 000 € que l’assurance devra finalement lui verser : 571 000 € au titre de l’indemnisation et 273 000 € d’intérêts. Dans cette affaire la compagnie aura donc eu doublement tort : proposer trop peu et faire durer la procédure trop longtemps.