C’est le choc autour de l’ancien collège des Cèdres, dans le centre-ville de Castres. Entre 8 h et 10 h 30 ce matin, le pont de Metz, qui enjambe l’Agout, était bloqué à la circulation. Un dramatique accident de la route s’est produit alors qu’un flux de véhicules circule à cette heure matinale provoquant d’importants bouchons autour du centre-ville. Pompiers et forces de l’ordre avaient quadrillé les lieux, alors interdits au public.
Au centre, se trouvait un corps recouvert d’un drap blanc. Il s’agit d’une femme d’une cinquantaine d’années, écrasée quelques minutes plus tôt par un camion benne. C’est ce qui ressort des premiers éléments recueillis sur place par les autorités.
Le conducteur affirme ne s’être rendu compte de rien
D’après les témoignages des témoins, la victime marchait sur le trottoir de droite, pendant qu’une ribambelle de véhicules était prise dans un ralentissement, une habitude à cet endroit et à cette heure. Elle aurait alors décidé de traverser hors du passage piéton et pour une raison encore inexpliquée, aurait été écrasée par le camion, qui a continué sa route.
Le conducteur ne s’est-il pas rendu compte de l’accident ou a-t-il pris la fuite délibérément ? Il a été recherché activement par la police, qui a notamment actionné le visionnage des vidéos de caméras protection pour le retrouver.
Le chauffeur du camion a fini par être identifié et localisé. Il a été interpellé plusieurs dizaines de minutes après et placé en garde à vue.
D’après nos informations, le chauffeur du camion benne était venu dans le sud du Tarn pour une livraison de graviers à Saint-Salvy-de-la-Balme. En fin de matinée, au moment de repartir en direction de Toulouse, il a été stoppé par les gendarmes mobiles, à Soual. Son camion correspondait aux images de vidéo protection, visionnées après l’accident.
Des témoins sous le choc
C’est à ce moment que l’homme de 49 ans a appris la mort de la Castraise de 53 ans, une habitante du quartier, qu’il avait écrasée sans s’en rendre compte. C’est ce qu’il aurait indiqué durant son audition aux enquêteurs et qui explique pourquoi il ne s’est pas arrêté sur le pont de Metz. Les contrôles d’alcoolémie et stupéfiants se sont révélés négatifs. L’homme, sous le choc, n’est pas connu des services de police. Une autopsie du corps de la malheureuse victime est prévue.
Par ailleurs, 21 jeunes handicapés, témoins de l’accident et choqués, ont été pris en charge par les pompiers. De nombreuses personnes présentes sur les lieux de l’accident ont été traumatisées par la scène. Notamment des lycéens de la Borde Basse qui étaient dans un bus de ville pour se rendre en cours au moment du drame.
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