Un conducteur visiblement agacé a décidé de se faire justice sur l’autoroute A75, dans le Puy-de-Dôme. Comme le rapporte La Montagne, il a été jugé par le tribunal correctionnel. Son permis a été annulé avec une interdiction de le repasser avant six mois. Il a été aussi condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans.

Une dizaine de délits routiers

Les faits remontent au 12 juillet 2023. Le prévenu, âgé de 46 ans, déjà connu pour une dizaine de délits routiers, a décidé de s’en prendre ce jour-là au chauffeur d’un poids lourd dont il jugeait le comportement inopportun. Devant la présidente du tribunal, ce dernier va livrer un motif nébuleux expliquant que selon lui, « le chauffeur routier conduisait trop près d’une autre voiture dont la conductrice était effrayée ».

Il tente d’intimider le chauffeur routier

Alors que le trafic routier est particulièrement chargé sur l’A75, à hauteur d’Issoire, l’automobiliste décide de remonter la file de gauche et de se positionner à hauteur du poids lourd sans le doubler.

Dans un premier temps, le chauffeur routier, dans l’incompréhension, réduit sa vitesse pensant que le conducteur souhaite le dépasser. En vain. La Mini Cooper à bord de laquelle se trouve le quadragénaire, ralentit à son tour. Mais son conducteur ne s’arrête pas en si bon chemin et commence à donner des coups de volant pour intimider le conducteur du camion.

Insultes, menaces, coups

Pour autant, il ne s’arrête pas là. Il finit par doubler le poids lourd dont le conducteur se retrouve derrière. Soudain, l’automobiliste de la Mini Cooper donne brusquement un coup de frein engendrant une collision entre les deux véhicules et occasionnant fort heureusement uniquement des dégâts matériels.

Le routier fait signe à l’automobiliste de sortir à la prochaine aire pour établir un constat. Une fois sur l’aire, le chauffeur du poids lourd se fait insulter, menacer et frapper. Devant le tribunal, le conducteur se défend et conteste les faits. « Il est arrivé ce qui est arrivé… C’est lui qui a essayé de me frapper », déclare-t-il.

« N’inversez pas les rôles », lance le tribunal. « Ce n’est pas le chauffeur routier que l’on juge ici »… »

Publié le 14/06/2024