En cette fin février 2024, un chauffeur roumain a été intercepté par les gendarmes sur l’A64 en Haute-Garonne. Il avait installé sur son camion un dispositif de fraude… à l’AdBlue.

C’est une étonnante fraude rapportée ce mercredi 28 février 2024 par les gendarmes de la Haute-Garonne, survenue quelques jours plus tôt sur une barrière de péage de l’autoroute A64, au sud de Toulouse.

Un chauffeur roumain épinglé par les gendarmes au péage

Jeudi dernier, les militaires du peloton motorisé d’Estancarbon ont procédé à un contrôle des flux à la barrière de péage de Lestelle (Haute-Garonne), sur une réquisition de Christophe Amunzateguy, le procureur de la République de Saint-Gaudens. Lors de cette opération, les militaires ont détecté sur un camion roumain qui circulait sur l’A64 « une fraude complexe au dispositif AdBlue », raconte la gendarmerie de la Haute-Garonne sur facebook.

Un dispositif (illégal) pour neutraliser l’AdBlue

Pour les novices, l’AdBlue est une solution liquide spécialement conçue pour les véhicules diesel. Composée à 32,5 % d’urée et à 67,5 % d’eau déminéralisée, elle permet de réduire les émissions polluantes des camions en limitant le volume d’oxyde d’azote en sortie des pots d’échappement, mais comme le rapportent les gendarmes, « certains transporteurs peu scrupuleux utilisent des dispositifs de neutralisation de l’AdBlue ».

Des dispositifs qui sont vendus sur Internet à faible coût, afin d’augmenter la rentabilité de leurs véhicules et d’être plus concurrentiels, les services de l’État évoquant « un gain estimé à environ 3 000 euros par an et par véhicule ».

« Plusieurs milliers d’euros » d’amende

Et si ce conducteur roumain en connaissait visiblement un rayon, ce dispositif de neutralisation est bien évidemment totalement interdit par la loi, car cela a une très forte incidence sur les émissions polluantes du poids lourd.

Le chauffeur, gérant de son entreprise de transport, a été sanctionné pour cette pratique illégale et a fait l’objet d’une procédure judiciaire avec paiement d’une consignation de plusieurs milliers d’euros.

La gendarmerie de la Haute-Garonne