Il se fait voler, incendier son camion-grue, géolocalise les voleurs : la police se dit impuissante à intervenir
Un artisan de la zone aquatechnique de Sète confie son profond désarroi après le vol et l’incendie de son outil de travail dans la nuit de lundi 1er au mardi 2 août.
« Ce n’est pas normal, on m’a répondu qu’ils n’avaient personne pour aller sur place, la police n’est jamais venue. » Jérôme Scoto, artisan sur la zone aquatechnique de Sète, est plongé depuis mardi 2 août dans un profond désarroi. Il était 3 h du matin lorsque le gérant de l’entreprise Aimip, spécialisée dans la livraison d’équipement de stockage pétrolier, qui se rendait à son entrepôt, a découvert l’ampleur des dégâts. Pour commencer, le portail commun du site où est installée son entreprise a été forcé. « Le moteur du portail a été explosé », raconte l’entrepreneur. Puis il découvre que le camion à grue avec lequel il livre ses clients a tout simplement disparu. Le camion a donc été volé à 0 h 56. Jérôme Scoto le sait avec une très grande précision car il a investi dans un système de traçage de ses engins.
« On m’a répondu qu’ils enverraient personne parce qu’ils n’avaient pas assez d’effectifs »
« J’ai géolocalisé mon camion. Et je me suis rendu compte qu’il avait borné, 10 minutes après le vol, dans le camp des gens du voyage de Frontignan ». Il prévient immédiatement la police. « On m’a répondu après une demi-heure d’attente qu’ils n’enverraient personne parce qu’ils n’avaient pas assez d’effectifs ! Pourtant, je leur ai donné toutes les infos du GPS, mais il ne s’est rien passé. En fait, ça veut dire qu’ils sont complètement impuissants ! », poursuit le professionnel en colère. L’homme est d’autant plus dans l’incompréhension, après la découverte de son camion retrouvé brûlé le long de la D 600 du côté de Balaruc.