Comme prévu, une partie de la France s’est réveillée sous un grand manteau blanc ce mercredi matin. Si certains se réjouiront devant les paysages immaculés, ces conditions climatiques risquent de poser problème aux salariés habitués à se rendre au travail en voiture, qui plus est en cas d’interruption des transports en commun, si tant est qu’il y en ait à proximité.

Dans ces conditions, les salariés concernés vont sans doute devoir rester chez eux. Au risque d’être sanctionnés par leur employeur? A priori non: le salarié dans l’impossibilité de se rendre au travail ou d’arriver à l’heure ne peut être tenu responsable en raison d’intempéries, à condition bien sûr d’habiter à une distance ne lui permettant pas de s’y rendre à pied.

On parle ici de « force majeure », soit un « événement exceptionnel, imprévisible et irrésistible justifiant de s’exonérer d’une obligation, d’un engagement ou d’une responsabilité », explique le site officiel de l’administration.

Retenue sur salaire possible

Il est toutefois essentiel de prévenir son employeur et éventuellement de prendre des photos pour prouver sa bonne foi en cas de litige. A noter par ailleurs que l’employeur n’est pas obligé de rémunérer le temps d’absence du salarié, sauf si une convention ou un accord collectif le prévoit. Bien entendu, « le montant retenu sur la paye du salarié doit être strictement proportionnel à la durée de l’absence ».

Afin d’éviter de perdre une partie de son salaire, le salarié bloqué par la neige peut toujours demander à télétravailler si cela est possible: « En cas de circonstances exceptionnelles, (…) ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés », indique en effet le Code du Travail.

https://www.bfmtv.com/amp/economie/emploi/vie-de-bureau/neige-risquez-vous-d-etre-sanctionne-si-vous-n-allez-pas-travailler_AN-202212140038.html