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Au lieu de faire les 140 km qui séparent ces deux villes de l’Allier et du Cantal, le mis en cause, qui ne s’explique pas son trajet, s’est retrouvé… 240 km plus au sud, dans l’Hérault !

Mercredi 11 mai au matin, de nombreux automobilistes signalent que le chauffeur d’un semi-remorque de 44 tonnes circulant sur l’autoroute A750 a un comportement étrange et dangereux. Aux alentours de 8 heures du matin, le service de sécurité de cet axe et les gendarmes du peloton motorisé de Clermont-l’Hérault finissent par découvrir l’ensemble routier, immobilisé sur la bande d’arrêt d’urgence à hauteur de Gignac, dans le sens Montpellier-Lodève. Le pneumatique avant gauche du tracteur éclaté.

2 g d’alcool dans le sang

Aux pieds du chauffeur, endormi sur le volant, les forces de l’ordre vont découvrir de nombreuses canettes vides de 50 cl de bières jonchant le sol de la cabine. Des boissons pas étrangères au taux d’alcoolémie du mis en cause, supérieur à 2 g d’alcool par litre de sang.

Interrogé, le conducteur, employé d’une société de transport de Clermont-Ferrand, ne s’explique pas son itinéraire. En effet, parti à 1 h 30 du matin de Gannat dans l’Allier, il devait livrer des panneaux de bois à Saint-Flour dans le Cantal, soit un trajet de 140 km. Mais au final, il s’est retrouvé 240 km plus bas jusqu’à Montpellier, avant de faire demi-tour et de s’immobiliser à hauteur de Gignac.

Des pointes à 145 km/h

L’analyse du chronotachygraphe fait ressortir de multiples infractions aux temps de conduite et repos insuffisants, dont une conduite continue de 6 heures alors que le maximum est de 4 h 30. Mais également des non-respects de la vitesse au-delà des 90 km/h autorisés pour ce genre d’ensemble routier dont une pointe à 145 km/h et une autre à 110 km/h, juste avant de s’immobiliser.

Après avoir été placé en garde à vue, le chauffeur a été remis en liberté avec une convocation devant la justice en poche et, bien évidemment, délesté de son permis de conduire.

J.-A. P. AVEC L. V.