CGT, FO et la CFE-CGC ont annoncé un clap de fin pour les négociations salariales obligatoires, puisque les 5% proposés en concertation par l’OTRE, la FNTR et TLF apparaissent insuffisants aux organisations syndicales, et un socle santé prévoyance amélioré avec plus de garantie sur la protection sociale ou encore les arrêts maladie longue durée. Aucun des cinq syndicats autour de la table de négociation n’a jugé la proposition acceptable. Tous demandaient une augmentation a minima de 10%, voire un treizième mois. Avec l’augmentation du Smic au 1er janvier (+0,9 %), « le seul coefficient qui était encore au-dessus du Smic est passé en dessous », s’indignent les syndicats, qui font référence à la toute récente augmentation mécanique du Smic à 10,57 euros au lieu de 10,48 de l’heure. Sachant que le taux horaire du coef 150M (le plus élevé) est à 10,49 euros, les conducteurs routiers sont revenus au Smic horaire à l’embauche. Avec la proposition patronale de +5%, le taux horaire du 150M passerait à 11,01 euros, soit 4 centimes au-dessus seulement. Les syndicats réclament donc une véritable revalorisation pour ne plus risquer de se retrouver en deçà du Smic au prochain ajustement mécanique du Smic. Or la partie patronale estime que la négociation n’est pas terminée, bien que la dernière séance programmée le 31/01 soit dédiée aux classifications et aux frais. « Si le sujet des NAO doit être de nouveau évoqué le 31/01, rien n’empêchera de le faire », souligne Jean-Marc Rivera, délégué général à l’OTRE, qui ajoute : « Pour l’heure, nous consultons et travaillons pour voir si nous pouvons ou pas faire évoluer notre mandat ». – MF
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