La 2e séance de NAO 2021 (négociations annuelles obligatoires) pour les métiers du transport routier de marchandises n’a pas été plus fructueuse que la première. Le 10 novembre, la FNTR et TLF proposaient pour 2022 une revalorisation des grilles de +3,5 %, et l’OTRE était plus généreuse avec +4,5 %, tandis qu’en face, les syndicats de salariés réclamaient +10%.

Aujourd’hui 6 décembre, la FNTR et TLF sont montés à +4,2 % (en linéaire) et soutiennent le principe d’un permis professionnel, et l’OTRE propose +5 %. Bref, ça coince entre patronat routier et syndicats.

Comme le numéro de décembre du journal Les Routiers l’explique dans son édito, les organisations patronales s’opposent toujours à l’instauration d’un 13e mois, préférant largement accélérer le « dossier » d’une évolution des critères classants et donc des taux horaires à mettre en face.

C’est-à-dire que les coefficients 138 et 150M, qui ne sont plus en adéquation avec la réalité du métier (150M signifiait au départ Smic +50 %), disparaîtraient au profit d’une classification beaucoup plus individualisée puisqu’elle prendrait en compte trois éléments : d’abord la formation (diplômes), les compétences et l’expérience tout au long de la vie ; ensuite le niveau d’autonomie et de responsabilité du conducteur ; enfin le contenu d’activité et les technicités requises.

Pour résumer, cette petite révolution qui devrait voir le jour d’ici un à deux ans prendrait en compte des éléments tels que les matières dangereuses. Exit donc la notion de découchers ou non. – MF

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https://www.routiers.com/pagetype.asp?revue=routiers&pagetype=breves&num=0&brevenum=57047