La fédération des transport routiers de Sud-Solidaires a informé le ministre délégué aux Transports qu’elle lançait un pré-avis de grève pour le 12 novembre. Le syndicat demande une reconnaissance du métier de conducteur routier par une augmentation des salaires, alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) débutent le 10 novembre.
Après FO, qui vient de taper du poing sur la table , c’est au tour du syndicat Sud-Solidaires de demander une réévaluation des barèmes de rémunération des conducteurs routiers, sous peine d’une grève le 12 novembre. Et d’aller même au-delà.
Son secrétaire général, Christophe Denizot, a écrit aux ministres de l’Intérieur, délégué aux Transport et du Travail, pour expliquer que : « ce mouvement est destiné à sensibiliser les acteurs de la profession sur les difficultés de celle-ci, mais aussi sur les enjeux des entrevues entre partenaires sociaux représentatifs ».
NAO à partir du 10 novembre
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) vont débuter dans le transport routier de marchandises (TRM) par une première réunion le 10 novembre. Lors de celle-ci, les organisations représentatives des transporteurs et les syndicats d’employés vont se mettre d’accord sur les barèmes de rémunération de l’ensemble des professions regroupées sous la convention collective nationale du transport routier (CCNTR), pour 2022. Problème, depuis plusieurs années, nombre d’observateurs critiquent des rétributions parfois inférieures au Smic, en fonction de l’ancienneté et du coefficient.
Difficile à comprendre, alors que le pays se trouve en situation de pénurie de conducteurs. Mais les transporteurs rétorquent que leurs marges sont très serrées, les prix du transport routier étant très bas et concurrentiels, notamment à cause de la présence en France d’entreprises venant de pays où la main d’œuvre a un coût moins élevé.
13e mois et au-delà
Dans ce courrier, Sud-Solidaires expose ses revendications : « ces discussions ne peuvent se limiter à une revalorisation des grilles salariales, sur l’acquisition d’un treizième mois. Elles doivent aussi passer par une mise à plat des conditions de travail, par une réforme de la convention collective, mais aussi, sur la question des retraites, par la pérennisation du Congé de fin d’activité (CFA), qui reste la reconnaissance de la pénibilité de notre activité », explique Christophe Denizot.
Une journée de grève non reconductible
« Ce mouvement non reconductible débutera le 12 novembre à minuit et prendra fin le jour même à 23h59, poursuit Christophe Denizot. Il devrait prendre la forme d’échanges, de débats sur des actions de blocages à venir. Il sera prévu la distribution de tracts sur les lieux stratégiques (ronds-points, péages, zones industrielles), et le ralentissement de la circulation sous la forme d’opérations escargot ».
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