qui avait forcé plusieurs barrages entre Grisolles et le péage autoroutier de Bressols. Touché mortellement, ce Montalbanais de 35 ans était sous l’emprise de stupéfiants. Deux enquêtes ont été ouvertes.
Lors d’une conférence de presse, Laurent Czernik, procureur de Montauban, est revenu sur les faits qui ont conduit un gendarme à tirer sur le chauffeur d’un poids lourdPositif à la cocaïne, sans point sur son permis de conduire et connu défavorablement par les services de police pour notamment trois défauts d’assurance depuis 2010. Voilà le profil du conducteur du poids lourd abattu vendredi 7 août 2020 comme l’a dressé le procureur de Montauban Laurent Czernik. Une autopsie est en cours pour éclairer l’enquête qui démarre. « J’ai confié l’enquête des faits imputables au conducteur à la section de recherche de Toulouse. J’ai également ouvert une deuxième enquête confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale pour faire toute la lumière sur l’usage de l’arme à feu. C’est le bureau enquête judiciaire qui est en charge du dossier, précise Laurent Czernik. L’adjudant du Peloton motorisé (PMO) de Montauban qui a fait feu et touché mortellement le conducteur du poids lourd a été placé en garde à vue pour être auditionné par les enquêteurs. »
Deux enquêtes qui tenteront de faire la lumière sur l’état du chauffeur poids lourd au moment des faits mais aussi sur la position de légitime défense du militaire qui a fait feu. Le procureur a prévenu qu’il n’en dirait pas plus sur cette enquête confiée à l’inspection générale de la gendarmerie, précisant la procédure sera longue. Il a toutefois rappelé que l’article 4 du Code de la sécurité intérieure permettait depuis peu aux forces de l’ordre de faire usage de leur arme « lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l’usage des armes, des véhicules ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui. »