Un homme 70 ans originaire de Ris-Orangis a été condamné pour escroquerie par le tribunal d’Évry le jeudi 11 juin 2020. Pendant 25 ans, il a touché la retraite de sa mère décédée.

160 000 €, c’est la somme qu’a empochée illégalement un homme de 70 ans originaire de Ris-Orangis. Pendant 24 ans, ce dernier a perçu chaque mois la pension de retraite (entre 700 et 800 €) de sa mère morte en 1995 et dont il n’a pas déclaré le décès.

Jugé par le tribunal correctionnel d‘Évry-Courcouronnes, il a été reconnu coupable « d’escroquerie faite au préjudice d’un organisme de protection sociale pour l’obtention d’une allocation ou prestation indue commise du 1er janvier 2008 au 13 février 2019 », rapporte Le Parisien.

Condamné à une peine d’un an de prison avec sursis, le septuagénaire n’est cependant contraint qu’à rembourser seulement 65 526 € à la caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), les relevés bancaires antérieurs à 2008 n’existant plus.

L’alerte lancée par la banque de la défunte

C’est en 2019 que la Cnav est alertée par la Société Générale, la banque de la défunte qui s’étonne de n’avoir jamais rencontré la dame en agence.

Pour éviter que le pot aux roses ne soit découvert, l’homme décide alors, avec l’appui de sa fille, de falsifier le certificat de décès de sa mère.

Toutefois, la supercherie est vite découverte, le document étant signé d’une personne du consulat du Portugal décédée en 2014 relate Le Parisien.

En février 2019, le père et la fille sont placés en garde à vue. Devant répondre de ses actes devant la justice, le septuagénaire a exprimé des remords à la barre :

« Quand ma mère est morte en 1995, j’ai laissé couler deux trois mois, puis après c’était trop tard. (…) Je demande pardon pour ce que j’ai fait, vous avez raison, c’est mal, je m’excuse ».

Quant à la file du prévenu, elle a écopé d’une amende de 2 000 € dont 1 000 € avec sursis.