Un chauffeur routier avait dénoncé sa verbalisation par les gendarmes alors qu’il urinait près de son camion sur une aire de repos de l’autoroute A61 entre Toulouse et Castelnaudary.
C’est un coup de gueule qui a été poussé ce mercredi dans La Dépêche du Midi par un chauffeur routier exaspéré. Déjà épuisé par des conditions de travail devenues difficiles, Virgil dénonçait le fait d’avoir été verbalisé par la gendarmerie sur l’aire de repose de Bram sur l’autoroute A61, alors qu’il urinait dans l’herbe près de son camion.
L’intéressé s’était défendu en expliquant que sur les deux toilettes disponibles, l’une était fermée et l’autre totalement insalubre. Mais le colonel Marc Gonnet, commandant le groupement de gendarmerie de l’Aude, a tenu à préciser que « les choses ne se sont pas passées tout à fait comme ce monsieur le raconte ».
Selon la gendarmerie, « il n’y a pas deux mais trois toilettes sur cette aire, et les trois étaient non seulement ouvertes mais dans un état de propreté tout à fait satisfaisant. D’ailleurs, durant le contrôle, ce monsieur n’a à aucun moment fait état du problème de la propreté des toilettes », ajoute le colonel Gonnet.
Et le commandant des gendarmes de l’Aude de préciser que « c’est devenu une pratique courante chez les routiers d’uriner juste à côté du camion. Je comprends qu’ils aient peur d’être contaminés par le coronavirus dans des toilettes publiques, mais je pense qu’ils pourraient au moins s’éloigner de quelques mètres, dans la nature, plutôt que de faire leur affaire juste à côté de leur camion ». Selon le gendarme, la sanction était donc justifiée.
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