Québec leur permet de transporter plus de marchandises pendant la pandémie
Chaque printemps, en période de dégel, le gouvernement impose une réduction de charge aux entreprises de transport routier afin de protéger la chaussée.
Cette année, une modification des conditions décrétées permettra à certains chargements d’excéder les limites qui sont imposées.
Selon le ministère des Transports du Québec (MTQ), cette permission spéciale a été accordée aux poids lourds qui transportent «des denrées alimentaires, du matériel sanitaire et médical, des produits pharmaceutiques ainsi que des produits nécessaires à la production des denrées alimentaires».
« En raison de la situation actuelle liée à la COVID-19, le ministère des Transports lève les restrictions de charges durant la période de dégel, et ce, à compter du 25 mars », indique le MTQ sur son site web.
PANDÉMIE
Chaque année, selon les différentes zones du Québec, les entreprises de transport doivent réduire leur chargement de huit à vingt pour cent durant la période de début mars à début juin.
«Une faible diminution des charges réduit considérablement les dommages causés à la chaussée», indique le ministère des Transports.
Le décret fixant les exceptions de cette année fait directement référence à la situation d’urgence provoquée par la pandémie actuelle.
Selon le document adopté la semaine dernière par le conseil des ministres, cette décision doit stabiliser les approvisionnements.
«Ces ruptures momentanées de stock font en sorte d’accroître l’apparence de pénurie, ce qui renforce le comportement d’achats ciblés et risque de créer une pénurie réelle», indique le décret.
ALIMENTATION ET SANTÉ
Avec cette permission spéciale, le gouvernement souhaite aussi faciliter les choses pour le secteur du transport, frappé par un manque de main-d’œuvre estimé entre 15 et 20 % en raison notamment des règles de confinement.
«Ces mesures sont donc nécessaires et urgentes afin d’assurer la sécurité alimentaire de la population et de protéger sa santé», indique le décret.
Une porte-parole du MTQ, Émilie Lord, a expliqué qu’il n’y a pas de données pour établir combien de camions profiteront de cette autorisation.
«Bien que le ministère ne détienne pas de données précises sur la proportion du trafic lourd, il estime qu’une partie de ce type de transport est réalisable sans excéder les charges de dégel», a-t-elle affirmé.