Nos remontées du terrain sont inquiétantes Le travail des conducteurs routiers est vital.
Si nous ne voulons pas mourir de faim avant de mourir du virus, nous avons besoin de livraisons, de camions et d’hommes au volant.
Or sur la route, les routiers sont maltraités… Ils en ont, malheureusement, l’habitude, mais depuis quelques jours cela devient intolérable.
Ils sont d’abord ostracisés dans les entreprises où ils livrent, souvent traités comme des pestiférés : ils ne peuvent pas entrer dans les locaux, la machine à café leur est interdite (« machine interdite aux routiers », peut-on lire noir sur blanc), les employés refusent de toucher le bulletin de livraison, ils n’ont pas accès aux WC, etc.
Non seulement leurs conditions de travail sont très dégradées, mais ne pouvant plus s’arrêter dans les Relais Routiers (fermés par décret), ils n’ont donc plus accès aux sanitaires (douches, WC, simple point d’eau).
Les routiers, comme quelques autres professions, sont les héros de cette crise, nous leur devons le respect.
Alors le minimum serait de les accueillir avec égard, en saluant leur courage et en mettant à leur disposition, au minimum, des toilettes.
Le pompon, c’est que de nombreuses aires d’autoroutes sont fermées et qu’il est impossible d’y faire sa pause ou ses besoins….
Nous demandons instamment aux organisations patronales de faire remonter au plus vite ces difficultés aux décideurs.
Seules les autorités ont les moyens de faire installer des sanitaires de campagne ou d’autoriser les restaurants routiers volontaires à aider.
Certains d’entre eux sont prêts à mettre leurs parkings à disposition pour que l’Etat puisse y installer et y entretenir des sanitaires mobiles.
Laurent de Saulieu
Directeur de la rédaction
Journal Les Routiers
http://www.routiers.com/pagetype.asp?revue=routiers&pagetype=breves&brevenum=50187