Les deux gendarmes voulaient interpeller la conductrice de l’ambulance pour conduite dangereuse et vitesse excessive mais les ambulancières se sont rebellées avant de s’enfuir.

Dimanche 24 novembre, deux motards de la bridage de gendarmerie de Brignais ont voulu placer en garde à vue deux ambulancières pour conduite dangereuse et vitesse excessive sur l’A43. Mais ces dernières ont agressé les deux militaires avant de s’enfuir vers Lyon (Rhône).

Conduite dangereuse et vitesse excessive

Pendant qu’ils patrouillent sur l’A43, les deux gendarmes repèrent une ambulance privée qui roule à vive allure en direction de Lyon avec le gyrophare allumé. Les deux motards se lancent pour rattraper le véhicule et verbaliser le conducteur pour vitesse excessive, non-respect des distances de sécurité et franchissement de ligne blanche.

Mais, pendant le contrôle, la femme qui conduit l’ambulance déclare transporter un patient en urgence vitale.

Les deux motards décident d’accompagner l’ambulance pour la suite de son trajet afin d’acheminer au plus vite le patient aux urgences.

La gendarmerie du Rhône, qui révèle cette information sur les réseaux sociaux, souligne que « d’après les premiers renseignements recueillis, il n’y avait finalement aucune urgence vitale ».

3 jours d’ITT pour un des motards

Une fois le patient déposé, les deux militaires attendent les ambulancières sur le parking et tentent de procéder au contrôle de la conductrice.

Celle-ci refuse et devient très agressive dans ces propos. Alors que les gendarmes veulent la placer en garde à vue, les deux femmes agressent physiquement les deux hommes à coup d’étranglement, de griffures et de coups de pied. L’un des militaires a reçu 3 jours d’ITT.

Les deux ambulancières prennent ensuite la fuite et seront interpellées par un équipage de la BAC dans le 8e arrondissement de Lyon.

Placée en garde à vue, la conductrice est soupçonnée de mise en danger de la vie d’autrui, refus de se soumettre aux dépistages alcoolémie et stupéfiants ainsi qu’aux vérifications concernant le conducteur et le véhicule.

La police se chargera d’enquêter sur les faits de violence sur agent dépositaire de l’autorité publique commise en réunion et rébellion.

La conductrice dément la version des gendarmes

Sur Radio Scoop, l’une des ambulancières a démenti la version des gendarmes. D’une part elle assure que le patient qu’elle transportait était bien en état d’urgence. Elle a même montré une fiche d’intervention du SAMU à nos confrères.

D’autre part, elle nie avoir roulé à « 200km/h » en affirmant : « J’ai une vieille ambulance qui ne dépasse as 150km/h ».

Selon elle, les militaires auraient été sarcastiques et provocateurs à son encontre. Celle-ci nie les faits de violences physique et remarque même que c’est elle qui a été violentée. D’après leur version, les ambulancières se sont enfuies pour se réfugier dans l’hôpital Edouard Herriot où elles ont été interpellées par la BAC.

Elles ont reçu toutes les deux 5 jours d’ITT et vont porter plainte contre les gendarmes.

https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/lyon_69123/pres-lyon-deux-motards-gendarmerie-etrangles-griffes-par-ambulancieres_29743251.html

Publié le 28 Nov 19