L’Agence nationale des fréquences vient de boucler une très grosse enquête sur des brouilleurs de GPS d’avion et d’hélicoptères à Marignane. Tout a commencé par des plaintes de pilotes qui voyaient le GPS de leurs appareils brouillé entre Châteauneuf et Martigues, perturbant l’atterrissage à l’Aéroport Marseille Provence. Après deux ans d’enquête, la source du brouillage a été découverte dans des camions citernes qui circulaient autour de l’étang de Berre. Un chauffeur routier a été interpellé. Il semble qu’il ait fait ça pour que son employeur ne remarque pas qu’il détournait du carburant pour le revendre. Le suspect pourrait appartenir à un plus vaste réseau de trafic de carburant.

Techniquement parlant, il faut savoir qu’un simple brouilleur de GPS (utilisé par un conducteur routier refusant d’être géolocalisé par son patron) se déplaçant sur une route peut perturber un avion volant à 2 000 m au-dessus du véhicule.

Il faut aussi savoir que ce matériel est interdit en France car, hormis la circulation aérienne, ces brouilleurs de GPS (ou Galiléo) perturbent d’autres types de transports (terrestres, fluviaux ou maritimes), le guidage des machines agricoles, les services de téléphonie et d’internet mobiles, la radiodiffusion ou encore les services ayant besoin d’une référence de temps, comme par exemple les transactions effectuées par les banques. – MF
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