On savait tous que la promiscuité CFDT-patronat voir politique n’était plus à démontrer,  nous pouvons largement comprendre que la liste des invités présents  au MANS courant avril, ne laisse que peu de place à une avancée sur les préoccupations des conducteurs routiers.

Le 18 avril, la Fédération générale des transports et de l’équipement a rassemblé des personnalités et des représentants patronaux du transport routier de marchandises autour de l’attractivité du secteur.

Rassemblement militant VIP

Petite erreur de « com » des services de la ministre des Transports qui avait parlé de « congrès » pour le déplacement d’Élisabeth Borne au Mans, le 18 avril ? Il s’agissait, en fait, d’un rassemblement militant, selon Patrick Blaise, le secrétaire général de la CFDT Transports.

Une brochette de représentants patronaux mais pas que …

Ce rassemblement organisé par la FGTE Transport, avec le concours de Klesia, autour du thème de l’attractivité dans les métiers du transport a été l’occasion de réunir une brochette de représentants patronaux du secteur : Aline Mesples (OTRE), Florence Berthelot (FNTR), Alexis Degouy et Nancy Noël (TLF) ont effectué le déplacement du Mans. À leurs côtés, le député local Damien Pichereau (auteur d’un rapport sur les VUL), l’ex-ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, ainsi que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et le préfet de région.

À la tribune, Élisabeth Borne a mis l’accent sur l’accession au métier de conducteur et les permis de conduire. Elle a assuré que « Pôle emploi est mobilisé sur le métier de conducteur ». La ministre des Transports a également annoncé que l’accord du 4 octobre 2017, sur l’inversion de la hiérarchie des normes qui n’a toujours pas été étendu (*), va être validé dans le cadre de la LOM (loi d’orientation des mobilités) actuellement en discussion au Parlement.

Et les vraies préoccupations des routiers dans tout ça!

Pour ma part …

Comment peut-on parler d’attractivité du métier, si on ignore la partie financière de la profession… Comment peut-on donner envie à des jeunes de rejoindre celle-ci et à pérenniser leurs formations si on ne réinvente pas notre métier. Le but n’est pas de promouvoir des jeunes  » en marge de la société » mais bien  de  »fabriquer » des professionnels, faut-il encore les rémunérer comme des professionnels. (*) Il est à noter que ce n’est qu’aujourd’hui qu’il nous a été notifié l’étendu de l’accord du 6 mars 2018

Faire des heures pour se faire un salaire n’est pas la solution, il faut un juste milieu qui pour ma part serait,  un plafonnement des heures mensuelles ( si on commençait par faire respecter les textes et le paiement des heures réellement effectuées). Une valorisation des salaires sur le professionnalisme et non plus uniquement sur l’ancienneté. Une revalorisation de l’ancienneté au delà des 15 années légales. Une prise en compte réelle de la pénibilité de notre profession. La création d’emplois de manutentionnaires (logistique) afin de ne pas faire des conducteurs (chargement et ou déchargement) de la main d’oeuvre  »bon marché »! (cette liste n’étant pas exhaustive…)  Comme quoi,  La réunion VIP de la CFDT semble une fois de plus  laisser loin derrière elle les vraies préoccupations des routiers…

Source : https://www.actu-transport-logistique.fr/routier/la-cfdt-transports-se-rassemble-517311.php?fbclid=IwAR1pzU7WTKZILFkqUQ5ffv6Lq0ayeVGL3WOrDWo2GAuk_exAnUcEps4xDVg