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Vers une saisie de 300 camions chez Jost Group
19 février 2019 09:55
Après avoir saisi 19 camions de la société de transport Jost Group, le parquet fédéral veut en saisir 281 supplémentaires. Soupçonné de fraude sociale, Jost Group n’aurait pas rectifié le tir selon le parquet.
La société de transport Jost Group ne réussit pas à sortir de l’affaire de « dumping social ». Selon les informations de la « Dernière heure », le parquet fédéral veut saisir 300 camions de la flotte du deuxième plus gros transporteur routier du pays. Le parquet craint que le groupe n’ait pas redressé la barre et soit toujours en infraction.
Dix-neuf camions ont déjà été saisis, le parquet veut donc saisir 281 autres véhicules. Le groupe tente d’éviter cette saisie via un recours en justice.
Le travail des enquêteurs salué
« On ne peut que saluer le fait que la justice prenne maintenant des actions drastiques », lit-on dans un communiqué du BTB, le syndicat flamand des transporteurs. Il applaudit le travail des enquêteurs pour lutter contre les pratiques de concurrence illégale au sein du secteur. Pour lui, il est indispensable que des mesures soient aussi prises à l’échelle européenne. « Jost Group n’est sûrement pas l’unique transporteur qui souhaite de la sorte obtenir rapidement de l’argent.
Le syndicat indique avoir déjà publié trois « livres noirs » sur le dumping social et qu’un nouveau devrait suivre. « Nous toucherons là encore d’autres sociétés belges de transport. »
Enfin, le BTB appelle les acteurs du transport à manifester à Bruxelles le 27 mars pour un « secteur durable ».
En quoi consiste l’affaire Jost Group
Entre 2014 et 2016, le groupe aurait recruté plus de 1.100 chauffeurs d’Europe de l’Est. Ils travaillaient en Belgique, mais selon les conditions de travail appliquées dans leur pays d’origine.
En mai 2017, Roland Jost et trois de ses collaborateurs avaient été placés sous mandat d’arrêt. Le CEO était visé par neuf chefs d’inculpation: « dirigeant d’une organisation criminelle, traite d’êtres humains, blanchiment, faux et usage de faux social, escroquerie en droit pénal social, absence de déclaration immédiate à l’emploi, déclarations inexactes ou incomplètes concernant les cotisations sociales, non-paiement des cotisations à l’ONSS, défaut de paiement de la rémunération en tant qu’employeur ».
Les quatre hommes avaient été libérés sous condition un mois plus tard. Roland Jost avait une nouvelle fois été arrêté afin d’être entendu dans le cadre de l’enquête.