Question: pourquoi l’employeur ne veut pas donner le Coef 150M à un chauffeur et le donne à l’autre, en premier lieu il s’agit de diviser pour mieux régniez, stratégie classique des employeurs.
Puis Il ne faut surtout pas que les chauffeurs comparent leurs fiches de paie et si c’était le cas il faut que cela soit incompréhensible pour de simple salariés.
En second lieu , c’est l’employeur qui doit être Maître en la matière, satisfaire une demande d’un salarié lambda ce serait monter un signe de faiblesse donc la proposition doit venir impérativement du Boss et non du salarié .
Si une procédure au Prud’homme s’enclenche parce que le salarié a bien ces 55 points dans le barème prévue par la convention collective, l’employeur argumentera le professionnalisme du salariés pour prétendre à son incapacité de gérer les litiges, les réserves, la conduite enfin tout ce qui peut être reproché au salarié le sera afin de discréditer le salarié devant des juges qui ne connaissent pas la profession.
SUD-Solidaires Route conseille que ces discutions sur le Coef soit traitées collectivement en réunion NAO, rien n’empêche de faire la demande individuellement par le salarié lors d’une négociation lorsque l’employeur est coincé, pris de court.
Convention Collective des transports routiers (extrait)
Groupe 7 / Coef 150M
7. Conducteur hautement qualifié de véhicule poids lourd. – Ouvrier chargé de la conduite d’un véhicule automobile, porteur ou tracteur, et ayant la qualification professionnelle nécessaire à l’exécution correcte (c’est-à-dire avec le triple souci de la sécurité des personnes et des biens, de l’efficacité des gestes ou des méthodes et de la satisfaction de la clientèle) de l’ensemble des tâches qui lui incombent normalement (c’est-à-dire conformément à l’usage et dans le cadre des réglementations existantes) dans l’exécution des diverses phases d’un quelconque transport de marchandises.
En particulier : utilise rationnellement (c’est-à-dire conformément aux exigences techniques du matériel et de la sécurité) et conserve en toutes circonstances la maîtrise de son véhicule ; en assure le maintien en ordre de marche ; a les connaissances mécaniques suffisantes pour lui permettre soit de dépanner son véhicule, s’il en a les moyens, soit en cas de rupture de pièces ou d’organes de signaler à l’entreprise la cause de la panne ; peut prendre des initiatives notamment s’il est en contact avec le client ; est capable de rédiger un rapport succinct et suffisant en cas d’accident, de rendre compte des incidents de route et des réparations à effectuer à son véhicule ; assure l’arrimage et la préservation des marchandises transportées ; est responsable de la garde de son véhicule, de ses agrès, de sa cargaison et, lorsque le véhicule est muni d’un coffre fermant à clé, de son outillage ; peut être amené en cas de nécessité à charger ou à décharger son véhicule.
Doit en outre justifier habituellement d’un nombre de points égal au moins à 55 en application du barème ci-après :
- conduite d’un véhicule de plus de 19 tonnes de poids total en charge : 30 points
- services d’au moins 250 kilomètres dans un sens : 20 points
- repos quotidien hors du domicile (au moins trente fois par période de douze semaines consécutives) : 15 points
- services internationaux à l’exclusion des services frontaliers (c’est-à-dire ceux effectués dans une zone s’étendant jusqu’à 50 kilomètres à vol d’oiseau des frontières du pays d’immatriculation du véhicule) : 15 points
- conduite d’un ensemble articulé ou d’un train routier : 10 points
- possession du CAP ou d’un diplôme de FPA de conducteur routier : 10 points.
- L’attribution de points pour la conduite de véhicule assurant des transports spéciaux sera de droit pour les titulaires de tout titre de qualification professionnelle reconnu par les parties signataires.