Changement de cap à Madrid. Le gouvernement espagnol veut adhérer à l’Alliance du Routier et intensifier la lutte contre la concurrence déloyale, en particulier contre les sociétés « boîtes aux lettres ». La nouvelle administration n’a pas encore dévoilé ses cartes sur le dossier européen.
À l’occasion d’une réponse à une question posée par une sénatrice catalane, le nouveau ministre de l’Equipement, José Luis Abalos, a annoncé le 19 juin que l’Espagne envisageait d’adhérer à l’Alliance du Routier. Cette prise de position représente un changement important par rapport au gouvernement antérieur qui avait refusé, de manière très nette, de rejoindre ce groupement.
Un renforcement du contrôle des camions
En même temps, le nouveau ministre a annoncé une « lutte intense contre le dumping social » et un renforcement du plan de contrôle des camions sur les routes espagnoles, particulièrement des camions étrangers. José Luis Abalos a eu des mots durs contre la concurrence déloyale des pays de l’Est, en particulier les « entreprises boîtes aux lettres », une modalité de délocalisation pratiquée par certaines entreprises en Espagne.
D’abord, « écouter le secteur »
Le ministre a précisé qu’il ne prendrait aucune décision sans, au préalable, « écouter le secteur ». En clair, il se réunira prochainement avec le Comité national du transport routier, l’émanation de la profession. Reste à savoir quelles seront les prochaines décisions du ministre. Il se trouve que la majorité des organisations professionnelles du TRM espagnol sont opposées à l’adhésion à l’Alliance du Routier.
L’Officiel des Transporteurs | Routier | publié le : 20.06.2018