Alors que les NAO 2017 ont abouties, celles de 2018 semblent au point mort ! Le 19 décembre dernier, les NAO 2018 débutaient. Au terme de la première séance syndicat et patronat n’ont pu trouver un accord. Lors de la réunion du 24 janvier, syndicats et patronat toujours en désaccord sur les négociations.

NAO 2018 : revendications syndicales

Pour commencer, les syndicats revendiquaient une augmentation de salaire +2,5% sur le taux horaire en linéaire et une harmonisation des grilles d’ancienneté.

Dans un second temps, pour les syndicats, il faut rendre le métier attractif d’une part par le salaire et par une reconnaissance du métier.

En effet, d’après les syndicats, un permis professionnel serait propice à l’embauche. Il faut rappeler que depuis plusieurs mois, le secteur peine à recruter faute de main-d’oeuvre.

Pour finir, les syndicats voulaient la suppression des jours de carence et un treizième mois.

NAO 2018 : réponse du patronat

Pendant les deux jours sur les négociations annuelles obligatoire, les syndicats n’on pas été entendu par le patronat. Concrètement, les fédérations patronales proposent d’après le communiqué de FO :

  • « Augmentations ouvrières : coefficient 118/120 plus 1,2 %. 128 plus 1 %. 138 plus 0,9 %. 150 plus 0,9 %.
  • Augmentation employée : coefficient 120/125 plus 1,2 %. 132.5/140 plus 1 %. 148.5 plus 0,9 %.
  • Augmentation maîtrise/cadres : 1 % un linéaire pour tous les coefficients.»

NAO 2018 : les réponses patronales insatisfaisantes

Les réponses du patronat du TRM n’ont pas été « honnête loyale et sincère » pour FO Transports. En effet, les propositions faites ne prévoit pas de revalorisation du SMIC effective au 1/01/2018. FO précise dans son communiqué « le SMIC horaire augmente de 1,24 % au 1er janvier 2018 et l’inflation constatée à ce jour est du même niveau. Pour la FNTL FO/UNCP le minimum aurait été une première proposition à hauteur du SMIC et de l’inflation.»

D’après nos confrères lesroutiers.com, Christophe Henri (Fo Transports) aurait déclaré :« Au vu de ces propositions, on peut se demander si la pénurie de conducteurs français ne serait pas souhaitée et entretenue par certains transporteurs hexagonaux afin de justifier dans un avenir proche l’embauche de conducteurs étrangers sous conditions de détachement ». De plus, il aurait précisé « Cela rend les conducteurs beaucoup plus malléables, et fait bénéficier les employeurs de cotisations sociales patronales très alléchantes (salaire français mais cotisations sociales applicables à la nationalité du salarié) ».

Pour les syndicats, il est clair que pour rendre un métier attractif, il faut que les salaires le soient ! Reste à savoir si le patronat l’entendra de cette oreille le 19 février prochain.

https://www.le-fret.com/news/nao-2018-dans-le-trm/