Un salarié du transporteur XPO Logistics est en grève de la faim depuis le 12 décembre dernier. Le chauffeur dépend du site basé à Parçay-Meslay, près de Tours. Il estime être victime de harcèlement au travail depuis son engagement syndical il y a près de dix ans.
Indre-et-Loire, France
Ce salarié a entamé une grève de la faim en décembre dernier afin de dénoncer le harcèlement dont il estime être victime au sein de son entreprise. Il est chauffeur pour le transporteur XPO Logistics et est rattaché au site de Parçay-Meslay.
Selon le salarié, la première difficulté à laquelle il doit faire face, c’est arriver à prendre connaissance de son emploi du temps. » Quand j’appelle, on ne répond pas à mes appels. Quand ils me répondent, on me fait venir en me laissant toute une journée au dépôt, sans rien faire « , déclare le quinquagénaire.
Un tiers de salaire en moins
Depuis un an et demi, sa direction a décidé de faire évoluer son travail. Il circulait à l’échelle nationale, il doit désormais se contenter de circuits régionaux. Cette décision est loin d’être à l’avantage du salarié. « Je suis arrivé un lundi matin avec tout mon nécessaire pour partir une semaine, comme d’habitude. Le soir, on m’a dit de rentrer. Dès lors, j’ai été cantonné à cette fonction. Cela a un impact évident puisque c’est un tiers des revenus en moins « , explique-t-il.
Il évoque une autre forme de pression. Pour lui, on a cherché à le mettre en porte-à-faux avec ses collègues. » Je n’ai pas de camion attitré alors que j’en réclame un depuis plusieurs années. Je souffre d’asthme donc il est absolument nécessaire que j’ai un camion dénué de cigarettes. [La direction] n’a rien trouvé d’autre que d’interdire la cigarette à tous les conducteurs, en affichant que c’était de mon fait. J’ai été agressé physiquement par des collègues « , déplore le salarié.
J’ai été agressé physiquement par des collègues », souligne le chauffeur
Pour XPO Logistics, un conducteur « volant » n’a pas de camion attitré, c’est la règle. Le transporteur ne souhaite pas réagir pour l’instant. XPO déclare être au courant de la situation et souhaiter régler cela directement avec le salarié. Ce lundi 22 janvier, la direction des ressources humaines rencontre justement le chauffeur. » Je n’ai pas du tout confiance. Je pense que c’est simplement une manœuvre pour prétendre qu’ils essaient de faire quelque chose pour arranger cette situation« , analyse-t-il. Il ne va renoncer pour autant. Pour lui, il est hors de question de démissionner.
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social
Lundi 22 janvier 2018 à 5:20