Il était resté coincé à un passage à niveau avant d’être percuté par un train grandes lignes. Le conducteur du camion à l’origine de l’accident de Nangis (77) a été condamné à de la prison avec sursis mercredi par le tribunal correctionnel de Melun.
Cet homme de 41 ans qui a comparu le 10 octobre 2017 a été reconnu coupable de blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui par violation d’une obligation de sécurité. Le tribunal l’a condamné ce mercredi à 18 mois de prison avec sursis. Les juges ont suivi les réquisitions du parquet. Ils ont aussi annulé le permis de conduire du chauffeur, qui devra attendre six mois pour le repasser.
Choc très violent
Le 21 avril 2015 à 8h46, un train Intercité Belfort-Paris percute à 130 km/hle semi-remorque immobilisé sur un passage à niveau situé à l’entrée de la gare de Nangis, en Seine-et-Marne. 350 personnes se trouvent à bord du train, qui déraille partiellement. Avec la violence du choc, les passagers sont projetés dans les wagons. Par chance, la collision n’avait fait que 10 blessés dont 3 graves (notamment le conducteur du train). Mais l’accident avait aussi causé d’importants dégâts sur les infrastructures : la SNCF demande plus de 3 millions et demi d’euros de dommages et intérêts.
Un convoi exceptionnel qui n’aurait pas dû passer
Le rapport du bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait conclu à la responsabilité du chauffeur du poids lourd, qui n’avait « pas respecté les interdictions locales de circulation ». Convoi exceptionnel, il transportait un tracteur et un soc de charrue et n’était pas censé s’engager sur ce passage à niveau. C’est le poids de son chargement qui l’avait empêché de se dégager des voies à temps. A l’audience, l’homme avait déclaré avoir voulu « suivre les indications du GPS » par peur de se perdre.
Mercredi 3 janvier 2018