SUD-Solidaires route dénonce l’hypocrisie des employeurs français, depuis plus de vingt ans le métier s’appauvrit tant intellectuellement par nos dirigeants que financièrement par les salaires.
Si il y avait pénurie depuis des années où est le treizième mois promis et la pérennité du CFA pour les chauffeurs arrivant en fin de parcours professionnel dans les années à venir.
Nous savons que ces patrons français affrètent les transporteurs européens au détriment du pavillon français pour faire des profits toujours plus important et généralisent le lisage des heures augmentant la précarité du métier de chauffeur.
Les employeurs se plaignent des formations qu’ils refusent de payer car avec les salaires qui suivent les salariés s’en vont, et en fait ils veulent que ce soit la société qui paie les formations; Idem ils veulent des salariés expérimentés alors que depuis 30 ans c’est eux qui refusent de donner aux jeunes la première expérience.
SUD-solidaires Route constate que « les partenaires sociaux » sont contre les salariés du transport depuis que « la politique sociale » contrôle la profession pour servir le capitalisme financier.
Pleurez, faites croire , continuez à mentir, Mesdames et Messieurs , nous savons que vous êtes des « traites » à notre métier.
Henri.D pour SUD-Solidaires Route
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Le transport et la logistique font campagne pour recruter 30 000 jeunes
Patrons et syndicats de salariés font le même constat : on manque de bras, dans les transports… le secteur souffre depuis maintenant plusieurs années de chauffeurs routiers. Une branche devenue incontournable dans l’économie française, un marché qui redémarre très fort en ce moment (avec une croissance à 2 chiffres), et pourtant, le transport et la logistique souffrent d’une image de métiers peu attractifs. Dommage, car 30 000 postes sont à pourvoir en France, et des centaines d’entreprises cherchent coûte que coûte à recruter. Car la pénurie de main d’œuvre devient telle que certains patrons se voient contraints de décaler des livraisons, alors qu’ils savent que le respect des délais et la rapidité sont le nerf de la guerre. Ironie du sort, dans un pays où l’incapacité de François Hollande à redresser la courbe du chômage l’a contraint à renoncer à se représenter aux présidentielles de 2017.
Une grande campagne de communication est donc lancée, ce vendredi 3 novembre 2017, pour tenter d’attirer les jeunes vers ces métiers du transport et de la logistique. « Après des années de crise, le secteur va vraiment mieux et veut embaucher, des conducteurs, des exploitants, des responsables logistiques, de caristes, il y en a pour tous les profils, tous les goûts, et la très grande majorité de nos employés sont heureux dans leur travail, ce sont des idées reçues dont nous souffrons, d’une image dégradée qui ne correspond plus tellement à la réalité du métier, de moins en moins pénible grâce à l’appui de la technologie qui supplée l’homme sur les postes les plus rudes, et en crée d’autres en ingénierie, en surveillance, en gérance des stocks, en planification etc… », explique TLF, l’Union des Entreprises et Transports de France.
« Notre groupe se porte bien, nous cherchons à recruter 5 chauffeurs depuis longtemps, des mois, mais les CV ne correspondent pas, certains ont le permis mais pas la fibre du métier, d’autres, c’est l’inverse. Les candidats n’ont parfois pas assez d’expérience, ou pas la formation qui convient. C’est terrible parce que nos clients nous sollicitent de plus en plus et nous n’arrivons pas à répondre à la demande, il faut décaler les livraisons ou demander à des concurrents d’effectuer des prestations, c’est un vrai frein à notre développement économique et à notre croissance. La moyenne d’âge de nos chauffeurs, c’est plus de 50 ans, on est donc vraiment très inquiets, parce que si les jeunes ne prennent pas la relève, il se passera quoi lorsque les anciens partiront à la retraite ? Même eux ils sont tristes de ne pas avoir de jeunes à former, à qui transmettre leur expérience », explique le directeur d’exploitation d’un grand groupe de transport français basé à Lizy-sur-Ourcq en Seine-et-Marne.
Une situation que chaque patron du transport ou de la logistique en France est en train d’expérimenter, hélas : le problème de recrutement se retrouve aujourd’hui à l’échelle de l’ensemble du secteur, et toutes les régions du pays sont concernées. Une grande enquête a été lancée dans le même temps, pour mieux comprendre où se situent les besoins.
« Le métier reste difficile, il ne faut pas faire d’angélisme », tempèrent les syndicats. « Mais c’est vrai que globalement ceux qui ont choisi cette voie la suivent jusqu’à la retraite, on forme aussi une famille, on se retrouve sur les aires d’autoroute de France et de Navarre, on est beaucoup de copains à la longue, c’est un milieu très fraternel, très solidaire, et ça ce n’est pas donné dans tous les secteurs. Maintenant, c’est vrai que les conditions de travail se sont dégradées en vingt ans. Avant, on gagnait proportionnellement mieux notre vie que maintenant, alors qu’aujourd’hui on subit les radars, les dénonciations, les contrôles routiers qui se multiplient, le retrait de points, les amendes pour 5 minutes de dépassement de temps de route, la géolocalisation… bon, il y a des choses à améliorer. Mais comme dans n’importe quelle branche vous ne croyez pas ? Nous on est fiers de notre boulot, et sans nous, je ne sais pas comment marcherait l’économie française, avec le boom des ventes sur internet et par applications sur les portables et tout ça, si on n’était pas derrière pour assurer les livraisons, le pays serait à l’arrêt ! ».
Le transport et la logistique font campagne pour recruter 30 000 jeunes