Alors qu’il y a pénurie de chauffeur , qu’il faudrait un 13eme mois pour compenser ils vont diminuer les nuités sous prétexte que les chauffeurs dorment dans le camion, alors que la jurisprudence dit bien que l’indemnité de nuité correspond à des frais d’hotel. Les patrons disent le contraire aujourd’hui mais quand sera t’il dans six mois alors qu’ils n’ont jamais donné depuis 30 ans sans y avoir été forcé.
N’oublions pas l’augmentation du gasoil en 2018, cela a toujours été un motif patronal pour bloquer les N.A.O donc par déduction et au nom de la survie de l’entreprise, l’employeur essaiera de dinimuer les frais de déplacement pour compenser.
SUD Solidaires Route
Des routiers furieux. Reçus hier soir, jeudi 29 septembre, au ministère des Transports, ils ont claqué la porte après cinq heures de négociations. Ils n’ont rien obtenu et pire, ils ont appris que les ordonnances allaient avoir des conséquences sur les frais professionnels. Des primes de découcher et de repas jusqu’à présent garantis par les conventions collectives pourront être renégociées dans les entreprises.
Une grève le 10 octobre prochain
« On vit pas avec la paye, on vit avec les frais », s’insurge Charles Agasse, chauffeur routier indépendant. Une colère exprimée aussi dans ce restaurant près de Toulouse (Haute-Garonne) qui accueille régulièrement les routiers. À table, les chauffeurs ont du mal à y croire. Les patrons du transport routier essayent de calmer la tension. La CFTDT et la CFTC annoncent une grève le 10 octobre prochain.
Les discussions ont été « très tendues » entre les syndicats et les fédérations patronales des transporteurs routiers. Les chauffeurs pourraient perdre leurs indemnités de déplacement
Il va sans doute falloir s’attendre à une vaste mobilisation des routiers dans les jours qui viennent. La réunion qui avait lieu jeudi entre les syndicats, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, et les fédérations patronales, s’est terminée sur un constat d’échec.
Les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) n’ont « rien obtenu de concret » et, pire, ont appris « avec stupeur que les ordonnances venaient impacter les frais de route », ce qui représente un « coup de tonnerre » pour la profession, selon Jérôme Vérité (CGT), qui s’est dit « effaré » à la sortie du ministère.
En quoi les ordonnances menacent-elles les routiers ?
Pour un routier, les indemnités (repas, frais de découcher, …) peuvent représenter jusqu’à « 1 000 euros par mois sur la fiche de paie s’il s’agit d’un conducteur zone longue« , selon la CGT.
Les ordonnances permettent la remise en cause, entreprise par entreprise, de « toutes les primes » qui jusqu’à présent étaient garanties par les conventions collectives, c’est-à-dire les frais de route, primes d’ancienneté ou encore le 13e mois dans le transport routier de voyageurs, a indiqué à l’AFP Christian Cottaz pour la CFDT.
Les syndicats ont demandé à ce que les primes soient sanctuarisées, mais « le patronat ne veut rien lâcher », selon Patrice Clos de FO. « Très énervée », la CFDT a claqué la porte au cours de la réunion qui a duré 5 heures, décrivant des « discussions très tendues ».
La ministre « a pris acte »
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, la ministre a « pris acte » du fait que « de nouveaux sujets sont apparus lors de la discussion ». « Ces sujets vont être expertisés, et le dialogue doit se poursuivre dans un esprit constructif et responsable », a-t-elle indiqué.
L’expertise devra porter sur « les frais de déplacement spécifiques aux chauffeurs routiers », précise le communiqué ».
Le début d’octobre s’annonce agité
D’ici au 4 octobre, la CGT va faire « le tour des troupes » pour décider des suites à donner au mouvement reconductible qu’elle a lancé lundi avec FO, selon son représentant qui imagine « remettre un grand coup dès la semaine prochaine ».
FO « n’appelle pas à lever la grève » en cours. De leur côté, CFDT et CFTC laissent planer la menace d’une grève à partir du 10 octobre.