Violeta Bulc, la commissaire européenne aux transports, remettra en mai sa proposition définitive de réglementation sur le cabotage routier.
En vertu des règles européennes sur le cabotage actuellement en vigueur, un chauffeur routier peut passer jusqu’à sept jours dans un autre État membre en restant soumis à la législation du pays où il est employé. Or 9 pays d’Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Italie, Danemark, Autriche, Luxembourg, Belgique, Suède et Norvège) soutiennent que cette disposition entraîne de mauvaises conditions de travail et de salaire pour les routiers de l’Est, en plus du fait que la concurrence se retrouve faussée par les bas salaires pratiqués à l’Est.
La future restriction des conditions de cabotage provoque d’ores et déjà l’ire de la Pologne et des autres pays d’Europe de l’Est, car cela pourrait « compliquer les conditions de séjour de leurs travailleurs dans un autre État membre de l’UE ».
La ministre adjointe polonaise des Infrastructures s’en est mêlée : « Nous devons améliorer les conditions de travail dans le cadre des moyens légaux dont nous disposons ». Or la plupart des routiers polonais à l’étranger travaillent en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Une division Est-Ouest similaire avait failli empêcher l’aboutissement de la directive sur le détachement des travailleurs au printemps dernier. – MF
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