Si les collisions avec les gros gibiers sont un vrai danger pour les voitures, elles peuvent aussi avoir des effets dévastateurs sur les camions. Pour réduire ce type d’accident (souvent pas couvert par les assurances), des radars détecteurs de gros gibiers sont en test sur le bord de certaines routes.
En France, on constate depuis vingt ans une grosse augmentation de la circulation de gros gibiers, la prolifération de certaines espèces étant due à la réduction du nombre des chasseurs. Cet état de fait entraîne davantage de collisions avec des véhicules, d’autant que la circulation augmente elle aussi.Si l’on en croit les chiffres issus de ces accidents, 70000 collisions importantes ont été recensées en 2010 avec du gros gibier (essentiellement cerfs, chevreuils et sangliers), avec à la clé un nombre important de décès. Ces statistiques ne prennent pas en compte les nombreuses crevaisons qui ont pour origine les manœuvres d’évitement et les cailloux du bas-côté, ou lorsqu’il s’agit de sangliers les dommages causés sur les pneus par les éclats des os.
De ce fait, il faut savoir que le fonds de garantie des assurances ne prenant plus en charge ces collisions,. La quasi totalité des contrats d’assurance automobile ont exclu de leur couverture ce type d’accident.Attention aux clauses des contrats d’assurancePour les entreprises de transport qui roulent sur des routes secondaires boisées ou qui résident dans des régions à forte densité de gros gibier, il est donc important de poser la question de savoir si on est couvert pour ce risque et éventuellement de faire rajouter la clause ad hoc en bas de contrat. Cette petite précaution peut éviter de grosses déconvenues.De nombreuses boites vendent des dispositifs dits « hyper fréquence » que l’on installe sur le bras du rétro de droite. Ce système censé faire fuir les animaux a surtout l’avantage d’enrichir ceux qui les vendent. A part ça, ils font un bruit de fond désagréable et leur effet est très loin d’être prouvé? l
Radar anti-gibier : comment ça marche
Parmi les sociétés qui se sont penchées sur la bonne méthode pour éviter les gros gibiers, une boîte française vient de mettre au point un radar qui les signale et incite à ralentir.
Non, ce n’est pas de la science-fiction : un radar qui détecte les animaux vient d’être mis au point par une société spécialisée, le français Neavia, qui le teste dans l’Isère. C’est simple : 4 à 8 poteaux sont disposés de part et d’autre d’une portion de route d’1 à 2 km.
Lorsqu’un animal est repéré, deux dispositifs lumineux se mettent alors à clignoter à 150 m de l’obstacle. Pourquoi deux signaux ? L’un pour signaler le passage du gibier, l’autre pour inciter les pilotes à réduire leur vitesse.
Neavia place de grands espoirs dans l’essai sur les routes de l’Isère, car si ça marche chez nous avec les sangliers, les chevreuils et les cerfs, ça marchera aussi dans d’autres pays, notamment en Australie avec les kangourous qui sont un réel fléau pour les road-trains, ou dans les pays nordiques avec les rennes?
