XPO Logistics lance un PSE dans sa division « Supply Chain », lié à la perte de contrats. Environ 70 postes sont touchés sur les sites concernés : 21 à Lagny-le-Sec dans l’Oise et 50 à Monteux dans le Vaucluse.
Une trentaine de syndicalistes CGT et FO de XPO Logistics ont fait entendre leur voix et ont distribué des tracts lors de la dernière SITL (Semaine internationale du transport et de la logistique) qui se déroulait à Villepinte du 22 au 25 mars. Au cœur de leurs protestations : le lancement d’un plan social dans la division Supply Chain.
Deux sites logistiques sont concernés par le PSE : Lagny-le-Sec dans l’Oise et Monteux dans le Vaucluse.
À Lagny, le plan social concerne 21 postes de conducteurs. Il est lié à la perte d’un contrat avec le groupe de distribution textile H&M, qui a décidé de sous-traiter l’activité transport à un autre prestataire.
À Monteux, 50 postes doivent être supprimés, là encore suite à la perte de contrats.
« Priorité au reclassement »
La présentation du PSE au comité central d’établissement a eu lieu le 8 mars 2016, actant le début de la procédure. Le calendrier prévoit la tenue des réunions 2 et 3 les 5 et 12 avril, puis la remise d’un rapport d’expert le 25 avril et une ultime réunion le 3 mai. La notification des éventuels licenciements aurait lieu en juillet.
« Le reclassement interne est notre priorité, et il y a des opportunités : 470 postes sont ouverts en France, dont une vingtaine en Ile-de-France », souligne une porte-parole de l’entreprise.
Des syndicats sceptiques
Les syndicats, eux, dénoncent d’abord le non respect des engagements pris par XPO Logistics au moment du rachat de Norbert Dentressangle, en avril 2015. Le groupe s’était alors engagé sur un maintien de l’emploi pendant 18 mois.
D’autre part, ils se montrent sceptiques sur les offres de reclassement, notamment dans le Vaucluse où le bassin économique n’est guère porteur. « Les experts affirment qu’il faut au moins 24 à 36 mois pour retrouver du travail dans cette région. C’est pourquoi nous revendiquons un congé de reclassement professionnel de 18 mois et 36 mois de salaires pour les indemnités supra-légales. Trois ans de salaire, comme ce qu’a touché l’ancien président du directoire Hervé Montjotin. C’est ça l’égalité de traitement entre les salariés… », estime un représentant de la CGT.
SOCIAL 25/03/2016