Procès de la RN4 : le chauffeur condamné à 7 ans de prison

Le chauffeur du camion, poursuivi pour avoir causé la mort de 5 personnes originaires de Limoges dans un accident le 25 juillet 2014 a été condamné à 7 ans de prison par le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc jeudi 17 mars 2016.

7 ans de prison, 10 d’interdiction de passer son permis, et d’être chaffeur routier à vie, c’est la condamnation prononcée ce 17 mars 2016 au tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse) à l’encontre du chauffeur de camion, poursuivi pour avoir causé la mort de 5 personnes originaires de Limoges, sur une route nationale meusienne. Une peine conforme aux réquisitions du procureur.

Intervenants :
Vincent Therezo, frère des victimes
Maître Michel Martin, avocat partie civile
Maître Sébastien Schmitt, avocat de la défense

Le 25 juillet 2014, sur la RN4, son camion-benne avait percuté de plein fouet un véhicule qui venait en sens inverse, 5 membres d’une même famille avaient été tués : deux sœurs âgées de 35 ans et 41 ans et de leurs trois enfants, deux filles de 7 et 13 ans et un garçon de 7 ans. Le père ce garçonnet et mari de l’une des victimes, apprenant le drame, s’était donné la mort quelques heures plus tard à son domicile de Limoges.

L’audience a débuté dans l’émotion au matin de ce 17 mars 2016 avec le témoignage du père de deux petites victimes : »Je fais comment maintenant, sans elles » a-t-il déclaré en montrant les portraits de ses enfants.

Puis, les débats ont tourné autour des circonstances du drame : la vitesse n’est pas en cause, ni l’état du camion. Le prévenu, lui, dit de ne se souvenir de rien : »C’est quand même bien pratique » rétorque alors la Présidente.

Déjà condamné

Le chauffeur avait pris le volant alors qu’il était drogué : « Un tel taux révèle une consommation de cocaïne dans les 4 à 8h avant le drame ». Le prévenu avait déjà été condamné pénalement pour des faits de vols mais surtout pour des faits de stupéfiants, « une carrière de chauffeur routier couplée à celle d’un héroïnomane » dira la présidente. « C’était une grenade dégoupillée » selon un expert, qui enfoncera le clou.

Les familles des victimes, présentes à l’audience, attendaient un mot, un pardon, des excuses, mais le prévenu n’a quasiment pas ouvert la bouche.
La défense quant a elle, avait remis en cause certaines expertises tout en confiant au tribunal : « En matière de peine, je me plierai à la décision qui sera la vôtre ».

Par Hélène AbaloPublié le 17/03/2016