Après 8 mois de négociations, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont validé vendredi l’accord destiné à renflouer les caisses déficitaires des retraites complémentaires Agirc-Arrco, ont annoncé les participants à l’issue d’une ultime séance au siège du Medef.
Cet accord, qui doit être formellement signé dans les jours prochains, incite les salariés à travailler 1 année de plus à partir de 2019, une fois réunies les conditions d’une retraite à taux plein (âge et durée de cotisation). Sinon, ils subiront une décote de 10% de leur pension complémentaire pendant 2, voire 3 ans.
« C’est un bon accord pour l’ensemble des partenaires signataires, puisque nous somme six (Medef, CGPME, UPA pour le patronat, ndlr) à signer » a déclaré devant la presse le négociateur du Medef, Claude Tendil.
« Inciter les gens à travailler plus longtemps, et donner un système optionnel de retraite à la carte (…), c’était mon objectif de départ. A l’arrivée cet objectif est atteint, c’est pourquoi je signe l’accord », avait-il expliqué un peu plus tôt, se félicitant d’être parvenu à « lever un tabou ».
« C’est un accord équilibré, compliqué aussi parce qu’il demande des efforts aux salariés et aux retraités. Les entreprises vont être mises à contribution également », a renchéri Jean-Louis Malys (CFDT).
Comme prévu, la CGT et Force ouvrière, qui ont assisté à la réunion, ont refusé de signer cet accord, qui ouvre selon eux la voie à un report de l’âge de départ à la retraite.
« On n’a pas fini d’entendre parler de ce texte », a prévenu Eric Aubin (CGT), le qualifiant de « régression », Philippe Pihet (FO) fustigeant un « accord déséquilibré ».