NAO transport 2015 : TLF affirme sa volonté « d’aboutir à un accord »

À l’approche des NAO, qui débuteront le 24 septembre 2015, L’Officiel des Transporteurs a interrogé Claude Blot, vice-président de TLF, sur les sujets qui seront abordés et l’éventualité d’un accord de branche sur une liste de formations éligibles au compte personnel de formation.

L’Officiel des Transporteurs : Dans quel état d’esprit TLF aborde-t-elle les Négociations annuelles obligatoires qui débuteront le 24 septembre ?

Claude Blot : Nous notons une légère amélioration de la situation dans les entreprises du fait du CICE, mais le climat d’affaires n’a pas évolué d’une manière importante. Au niveau social, aucun accord n’a été signé dans la branche depuis décembre 2012. Nous allons aborder le sujet sans a priori, avec la volonté d’aboutir.

Les négociations qui s’engagent porteront désormais sur la grille des salaires 2016. L’un des objectifs est de rattraper le retard par rapport au Smic de nos grilles salariales, mais également peut-être de prendre en compte l’augmentation présagée du Smic en 2016.

L’OT : Quels autres sujets seront à l’ordre du jour ?

C. B. : Le périmètre de la négociation doit être défini. Parmi les sujets à traiter figure le financement de la protection sociale. Ce n’est pas simple avec les nouvelles législations. On s’interroge également sur l’avenir de certaines structures dans le secteur, comme l’Ipriac pour l’inaptitude à la conduite et le Fongecfa pour le congé de fin d’activité (CFA). Le rapport Labia, commandé par le gouvernement, devait se pencher sur le devenir de ce financement. Initialement prévu cet été, il ne sera finalement pas publié. Cette décision nous surprend parce que le document contient des informations importantes. Nous allons donc manquer d’éléments pour discuter du CFA. Si le dossier est toutefois évoqué, nous ferons preuve de bonne volonté. Néanmoins je rappelle que nous avons fourni un gros effort en mars 2014 en votant l’augmentation du taux de cotisation de 2 à 2,8 % pour que survive le CFA. L’État ne donne pas de réponse à nos interrogations alors que nos entreprises sont menacées d’un redressement par l’Urssaf de 50 % sur ce qui a été versé au titre du CFA.

L’OT : La signature d’un accord de branche sur une liste de formations éligibles au compte personnel de formation est-elle envisageable rapidement ?

C. B. : Tout le monde a réfléchi et est prêt à prendre des décisions raisonnables. Nous devons avancer sur le sujet, c’est important même si certaines formations de base continuent à être financées malgré le blocage intervenu en mars dernier. Ce dernier était un moyen de chantage qui n’était pas à l’honneur de ceux qui utilisaient l’argument mais nous oublions des débats anciens. Nous espérons que nous obtiendrons des résultats concrets, dans l’intérêt des entreprises et des salariés. L’accord de branche sur la formation n’est pas encore finalisé mais les discussions pourraient aboutir rapidement. D’après les premiers contacts, il me semble que chaque partie part avec la volonté de parvenir à quelque chose qui ressemble à un accord. Le sujet ne sera pas débattu durant ces négociations mais, pour les syndicats de salariés, les NAO seront l’élément déclencheur.