Le Parlement européen vient en aide aux ex-salariés de Mory Ducros

Le Parlement européen a voté une aide de six millions d’euros pour les travailleurs licenciés du transporteur français Mory Ducros.

Le Parlement européen a voté mercredi une aide de quelque six millions d’euros pour les travailleurs licenciés du transporteur français Mory Ducros, afin de les aider à retrouver un emploi, a-t-on appris de sources parlementaires.

Le vote a été acquis par 535 voix pour, 79 contre et 9 abstentions, a précisé le Parlement.

Les Etats membres de l’UE doivent encore donner leur accord, lors d’une réunion de ministres lundi prochain.

Faciliter la réinsertion des travailleurs licenciés

Cette mesure proposée en février par la Commission européenne concerne 2.513 travailleurs sur 84 sites en France. Elle passe par le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), qui vient en aide notamment aux travailleurs licenciés en raison de la crise économique.

« Ce fonds a été créé pour faciliter la réinsertion des travailleurs licenciés victimes de la mondialisation », a souligné le député socialiste français Jean-Paul Denanot. Il a précisé que l’argent serait versé à l’Etat français, qui avait fait l’avance pour financer dans l’urgence les mesures de réinsertion.

Il a plaidé pour un FEM « préventif » où le soutien européen interviendrait en amont, avant même que les entreprises ne mettent la clé sous la porte.

« Victimes de la mondialisation »

Le député PPE (droite) Jérôme Lavrilleux a salué un « vote qui répond aux attentes des salariés victimes de la mondialisation, en leur offrant une aide concrète et des opportunités de long terme ». « Voilà l’exemple d’une Europe utile et efficace pour ses citoyens ».

Il a souhaité une « réforme du cadre juridique » de l’UE « pour créer les conditions d’une concurrence saine et loyale (…) afin de « lutter de manière optimale contre le dumping social ».

Les travailleurs bénéficieront de conseils et de formations. Le coût total des mesures est estimé à dix millions d’euros, dont 60% pris en charge par le fonds européen.

Dans un contexte de grave crise du secteur, Mory Ducros, ancien numéro deux français de la messagerie, avait été mis en redressement en novembre 2013. Il a été repris en février 2014 par son actionnaire, au prix de quelque 2.800 licenciements.

(Avec AFP)