Routiers en grève : la CFDT suspend ses actions le temps de la négociation
La CFDT, principal syndicat des routiers, a décidé de suspendre les actions de blocages «le temps de la négociation». Une nouvelle réunion aura lieu jeudi à 10 heures près de Paris avec le patronat.
La CFDT, principal syndicat des routiers, «suspend» ses actions «le temps de la négociation». Tous les sites pétroliers et industriels bloqués par la CFDT ce mercredi devraient donc être libérés de la présence des routiers.
Le patronat avait menacé ne pas venir à la table des négociations en cas de poursuite du mouvement, a expliqué Thierry Cordier, le secrétaire général de la CFDT-UFR.
Une nouvelle réunion de négociations aura lieu à 10 heures près de Paris. La réaction des autres syndicats n’a pas encore été dévoilée.
Les routiers, en grève depuis deux semaines, réclament une revalorisations de 5 % des rémunérations pour les quelque 650 000 salariés du secteur (marchandises, logistique, ambulanciers, conducteurs d’autocar, transporteurs de fonds), alors que le patronat reste sur une hausse de 1 à 2 %.
Une nouvelle démonstration de force avait lieu ce mercredi, avec des dizaines de blocages dans les zones pétrolières, les sites industriels et logistiques. Ces actions n’étaient toutefois pas trop pénalisantes pour les automobilistes. «Notre action vise les donneurs d’ordre de la FNTR (la plus importante fédération patronale) qui ne donnent toujours pas satisfaction à nos revendications de revalorisations salariales», avait expliqué Jacques Bécault, responsable CFDT Transport en Poitou-Charentes.
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Si, depuis plus de deux semaines, le dialogue entre les syndicats et les fédérations patronales est dans l’impasse, le gouvernement s’apprête à ramener tout le monde autour de la table dès jeudi. Pour le moment, chacun se félicite. L’intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) qui poursuit les blocages et opérations escargots depuis le 18 janvier a expliqué qu’elle «s’y rendra dans un esprit ouvert, constructif et combatif, avec la volonté que les négociations qui n’ont toujours pas réellement débuté puissent enfin amener à un compromis acceptable pour les salariés».
De son côté, l’OTRE, qui représente les TPE et PME, s’est également réjouie de la «reprise du dialogue entre les partenaires sociaux dans son cadre normal et légitime». La Fédération nationale du transport routier (FNTR) a expliqué qu’elle sera présente «si les conditions du dialogue social sont réunies.» Outre, les négociations salariales, les discussions devraient aussi porter sur l’instauration d’un 13e mois et de la suppression de la carence maladie.
Pour la CFDT, le principal syndicat des chauffeurs, cette mobilisation doit servir d’avertissement. En cas d’échec, Thierry Cordier, secrétaire général de la CFDT route a estimé que «le mouvement pourrait passer la seconde». Interrogé sur France 2 ce mercredi matin, Jean-Claude Mailly, patron de FO, a estimé que le gouvernement devait faire pression sur les patrons, plus que pour les faire revenir à la table des négociations. «Le gouvernement devrait leur dire : vous voulez pas négocier ? On vous supprime telle aide», a-t-il tranché.
En région parisienne
A Nangis (Seine-et-Marne).
Les militants bloquent l’entreprise Citaix, filiale du groupe de transport et de logistique Charles André. La raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) qui alimente les stations services en Ile-de-France est aussi bloquée.
A Lyon
Depuis 6 heures ce mercredi matin, l’ensemble l’ensemble de la zone pétrolière de Lyon est bloqué au moins 70 militants. selon Fabian Tosolini, porte-parole de la CFDT Transport.
En Lorraine
Depuis 4h 30, le péage de Saint-Avold sur l’A4 est bloqué par une cinquantaine de chauffeurs qui empêchent les camions en transit venant de Pologne, d’Allemagne ou Tchèques de passer. e blocage tend à mettre la pression sur le gouvernement, avant la réunion prévue ce jeudi au ministère des transports à Paris.
A Reims
Les camions ne peuvent pas sortir de la zone Pompelle depuis 5 heures. Les bus ne peuvent sortir ce qui pourrait entraîner des perturbations pour les usagers.
En Haute Normandie
Plusieurs actions sont en cours dans les zones industrielles de Port Jérome près du Havre ou encore à Oissel près de Rouen. Le dépôt pétrolier de La Rochelle est également dans le viseur de la CFDT tout comme, en Normandie, la zone industrielle de la Poudrerie (Oissel), en banlieue de Rouen, et celle des Herbages à Lillebonne, près du Havre.
A Toulouse
Les routiers distribuent des tracts sur la rocade de Toulouse au niveau de la sortie Saint-Jory sur l’A62.
A Dijon
La zone Fauvernay est bloquée.
A Rennes
Distribution de tracts à Vern sur Seiche. Selon France Bleu Armorique, il n’y a pas de perturbation sur le trafic.
A Saint-Nazaire
La raffinerie de Donges près de Saint Nazaire est bloquée depuis 4 heures.
Côtes d’Armor
Des barrages filtrants sont en cours sur la RN12 entre Pounérin et l’échangeur de Beg ar Ch’ra.
Avignon
Barrages filtrants entre les Angles et Avignon et dans la zone de Courtine. La circulation pour les bus est difficile.
D’autres blocages devaient se mettre en place dans la matinée en Champagne-Ardennes, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Bourgogne, dans les Pays de la Loire ou encore dans le sud.