NAO du transport routier : le feuilleton se poursuit

Les organisations syndicales exigent la signature d’un accord salarial d’ici le 15 mars avant d’appeler à la mobilisation. Elles arguent que l’amendement appliquant le Smic au cabotage lèvent les freins pour le patronat.

Avec son amendement sur le cabotage, le gouvernement s’est finalement invité dans les négociations salariales du TRM. À la grande satisfaction des syndicats de salariés.

En contrepartie de cette mesure, la partie patronale doit accepter de reprendre les discussions interrompues le 9 février, posent-ils. « La négociation est redevenue possible par la levée du prérequis patronal à toute discussion », soutient l’intersyndicale (à laquelle s’est ralliée la CFDT Transports). Et il revient au ministère de « contraindre les organisations patronales à la signature d’un accord salaria », ajoute-t-elle.

Une « politique de la terre brûlée »

Pour autant, les représentants syndicaux ne renoncent pas à faire jouer leurs propres moyens de pression qu’ils ont détaillés le 17 février.

Dans un premier temps, il s’agira de suspendre toute participation aux travaux paritaires sur des thématiques communes aux métiers de la convention collective. Pour Thierry Douine, président de la CFTC Transports : « Notre démarche s’apparente à une politique de la terre brûlée. Elle est, de mon point de vue, dommageable et pas trop intelligible. Mais c’est la seule réponse possible à une politique patronale elle-même irresponsable. On nous taxe de desservir la cause des salariés. Et eux, ils ne la desservent pas ? ».

Nouvelles menaces de blocages à partir du 15 mars

Le 11 février, la réunion salariale “déménagement” tournait court. « Les organisations de salariés ont annoncé que, même en cas d’accord sur les salaires en déménagement, les autres négociations seraient bloquées jusqu’à ce que la situation du TRM évolue », rapporte la Chambre syndicale du déménagement (CSD). Face à une attitude qualifiée de « prise d’otages injustifiée », la CSD et l’OTRE ont quitté la table des négociations.

Faute de signature d’un accord salarial TRM, l’intersyndicale menace de blocages et de « grève à durée indéterminée » à compter du 15 mars.

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